Le diabète est synonyme de piqûre, afin de recueillir une goutte de sang sur le bout des doigts et déterminr sa glycémie de façon instantanée. Cette mesure est indispensable pour s’autosurveiller : cela permet de vérifier son état glycémique. Et d’adapter ainsi ses doses d’insuline par exemple à s’injecter. Mais difficile pour certains patients de se piquer en public.
La pudeur de se piquer : ne pas s’avouer malade
Certaines personnes sont mal à l’aise à l’idée de se piquer en public. Il s’agit là d’un geste invasif, et certains ne sont pas prêt(e)s à affronter le regard des autres personnes. Une façon de vivre sa maladie de façon intime et discrète, à l’abri de tout jugement. Une façon également de ne pas se justifier ou de ne pas expliquer pour la énième fois l’acte réalisé. Alors ces patients peuvent s’isoler pour effectuer leur surveillance glycémique.
Mais il ne faut tout de même pas oublier que se piquer, c’est indispensable pour votre santé. Et s’isoler ou se mettre à l’abri des regards n’est pas toujours réalisable.
Assumer sa maladie
D’autres patients peuvent au contraire assumer leur maladie et se piquer facilement en public. Pourquoi ?
Pas de gêne à avoir, la maladie fait partie de soi, au même titre qu’un handicap par exemple.
Et donc pas besoin de se cacher pour se piquer, bien au contraire, le fait de le faire en public permet de montrer le quotidien d’une personne diabétique aux personnes bien portantes. Un quotidien qui ne peut pas faire place à l’inconnu ni à la spontanéité : un quotidien où il faut penser à avoir sur soi du matériel pour se piquer et de quoi répondre à une hypoglycémie si besoin. Un quotidien où tout doit être pensé et maîtrisé.
C’est le cas de Frédéric M. qui assume son diabète et se pique dans le bus ou tout autre lieu public. Et s’il voit justement des personnes qui sont mal à l’aise face à son geste, il va aller leur parler pour leur expliquer son quotidien.
Le psychologique : une composante forte du diabète
Le diabète n’est pas un long fleuve tranquille. Loin de là.
Il y a en général un énorme bouleversement du quotidien, pour à la fois équilibrer son alimentation et s’autosurveiller. Cela demande une grande responsabilité.
Si certains acceptent facilement ces changements, d’autres au contraire éprouvent de grandes difficultés à les gérer, et le fait de se piquer peut être très mal vécu. Mais pas de stress, ni d'inquiétude à avoir : l’important est de vous sentir à l’aise. Car le stress ne peut qu’empirer votre état glycémique.
Alors que vous vouliez être discret, ou bien totalement assumer votre piqûre devant d’autres personnes, c’est votre choix. Cela peut évoluer également en fonction de votre âge et de vos émotions. Apprenez surtout à vous connaître, soyez à l’écoute de vos envies ou besoins, soyez en phase avec vous-même.
Et assumez vos choix de vivre votre maladie comme bon vous semble ! Cela vous aidera à gérer votre quotidien plus facilement
Auteure : Mathilde de Diétis