Le diabète, comme on l’a déjà dit, n’est pas un long fleuve tranquille. Car au-delà de traiter la maladie en elle-même, il faut également traiter et/ou soigner des complications potentielles. Et là, cela peut vite devenir très chronophage dans le sens où les rendez-vous médicaux peuvent rapidement s’enchaîner. Au-delà de l'aspect "planning", qu’en est-il de l’aspect financier ? Que doit payer le patient pour s’occuper de soi ?
On vous en dit plus 😊
De la découverte de son diabète aux consultations médicales
Votre diabète peut être découvert par hasard, suite à une prise de sang « de routine ». Cette découverte va être le point de départ de votre parcours santé et ne sera que le début d’un long trajet.
Car une fois cette découverte établie, votre médecin traitant prescrit des examens complémentaires pour évaluer les risques associés à votre diabète (y a-t-il d’ores et déjà des complications) ; et cela donne lieu à des examens cliniques et biologiques.
Ainsi, vous allez avoir une série de consultations avec votre médecin traitant, des prises de sang prescrites, et des consultations avec des médecins spécialistes (endocrinologue, ophtalmologue, cardiologue, néphrologue, etc.) ainsi qu’avec des professions paramédicales (diététicien).
Par ailleurs, votre médecin traitant peut également vous orienter vers des formations pour mieux comprendre et vivre avec votre diabète. Ce sont des formations d’éducation thérapeutique, dans des hôpitaux ou au sein d’association de patients.
La surveillance de son diabète
Vivre avec son diabète, c’est également surveiller régulièrement son état de santé. Et pour cela, vous aurez des consultations régulièrement :
- tous les 3 mois avec votre médecin traitant ou bien votre endocrinologue ;
- 1 fois par an chez le cardiologue ;
- 1 fois par an chez l’ophtalmologue ;
- 1 fois par an chez le dentiste.
Le statut du diabète auprès de la sécurité sociale
Ce statut a toute son importance, car cela va déterminer votre prise en charge pour tous les rendez-vous que vous aurez durant votre parcours de soin. Et le diabète est considéré comme une affection longue durée (ALD) aux yeux de la sécurité sociale. Et la bonne nouvelle, c’est qu’en ayant ce statut, le diabète est pris en charge à 100 % par la sécurité sociale. Mais, car il y a toujours un « mais », cette prise en charge totale est associée à une condition : il faut que ce diabète soit traité par médicament. Donc si une personne est diabétique avec "juste" une modification de ses habitudes alimentaires, les frais ne sont pas forcément totalement pris en charge.
Ainsi, la sécurité sociale prend en charge :
- Les consultations chez votre généraliste et spécialiste ;
- Vos médicaments et notamment l’insuline et le matériel nécessaire à vos injections (sur ordonnance) :
- stylos injecteurs non-jetables (maximum 1/an),
- auto-piqueurs (1/an chez l’adulte et 2/an chez le mineur),
- lecteur de glycémie (1 tous les 4 ans chez l’adulte, 2 tous les 4 ans chez le mineur),
- pompe à insuline externe,
- système flash d'autosurveillance du glucose,
- bandelettes réactives (avec une différence entre les personnes atteintes de diabète de type 1 où la prise en charge est totale, et les personnes atteintes de diabète de type 2 avec insulinothérapie où elle est limitée à 200 bandelettes par an) ;
- Les antidiabétiques oraux ;
- Les traitements nécessaires aux risques des complications ;
- Les hospitalisations ;
- Le vaccin contre la grippe ;
Malheureusement, la sécurité ne prendra pas en charge :
- Les consultations chez le podologue. Attention : si le patient présente des pieds à risque de grade 2 et 3, la prise en charge par l’Assurance-Maladie est plafonnée (par an, par patient et par pied) à quatre séances de soins au maximum pour le grade 2*, et à six séances de soins au maximum pour le grade 3** ;
- Les consultations chez un diététicien. Les consultations chez un médecin nutritionniste sont quant à elles prises en charge par la sécurité sociale au tarif de base ;
- Les franchises de certains médicaments.
Pour ces derniers items, votre mutuelle peut prendre le relai, et selon votre contrat, assurer une prise en charge complémentaire à la sécurité sociale.