Le diabète est une maladie chronique qui touche 442 millions d’adultes dans le monde, soit une personne sur 11. Le diabète peut causer de multiples complications : cécité, maladie rénale, amputations, etc. Le décès du patient lié aux complications cardiovasculaires pourrait être, dans certains cas, évitable avec la mise en place d’une éducation thérapeutique. En règle générale, en présence d’un diabète, la santé cardiovasculaire est surveillée de très près.
Quels sont les différents types de diabètes ? Piqûre de rappel
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. Il en résulte une concentration accrue de glucose dans le sang (hyperglycémie). ». Il existe 3 types de diabète. « Le diabète de type 1 (connu auparavant sous le nom de diabète insulinodépendant ou diabète juvénile) se caractérise par une production d’insuline insuffisante. Le diabète de type 2 (appelé jadis diabète non insulinodépendant ou diabète adulte) résulte de l’utilisation inadéquate de l’insuline par l’organisme. Il est souvent la conséquence d’un excès pondéral et de l’inactivité physique. Le diabète gestationnel est l’hyperglycémie qui est détectée pendant la grossesse. »
Le diabète de type 2 est le plus courant, il touche la majorité des adultes en excès de poids depuis assez longtemps pour fatiguer le pancréas. Celui-ci fabrique l’insuline, l’hormone qui régule le taux de sucre dans le sang. Au bout de quelques années de surcharge pondérale, il ne fabrique plus assez d’insuline. Conséquence : le taux de glucose (sucre) augmente dans le sang, provoquant une hyperglycémie.
Comment le diabète affecte le coeur ? Des symptômes tardifs
Le diabète de type 2 touche plus particulièrement les adultes. Il reste asymptomatique durant quelques années. La HAS précise bien qu’il existe 3 phases :
- La phase de prédiabète, « qui se caractérise par des anomalies de la glycorégulation avec une glycémie à jeun supérieure à la normale mais < 1,26 g/l [7,0 mmol/l]) » rappelons qu’une glycémie normale est comprise entre 0,70 et 1 gramme de glucose par litre de sang. Jusqu’à deux heures après le repas, la glycémie peut s’élever jusqu’à 1,4 g/L) ;
- La phase « infraclinique asymptomatique, relativement longue (≈ 10 ans), phase pendant laquelle, en dehors de l’hyperglycémie, aucun symptôme ne laisse supposer l’existence de la maladie » ;
- La phase clinique « avec symptômes et complications chroniques (microvasculaires et macrovasculaires) ».
Quelle est l'origine des complications cardiovasculaires ?
Les complications cardiovasculaires chez le diabétique sont dues aux plaques d’athérome qui se forment dans les artères. La cause de ces plaques ? Bien souvent l’hypertension artérielle (HTA), particulièrement fréquente en cas de diabète de type 2 ( chez 70% des diabétiques). Majoritairement asymptomatique, l’HTA favorise l’athérosclérose (lésion de la paroi artérielle) qui peut entrainer au mieux, une obstruction plus ou moins importante de l’artère, au pire, une mort subite, si la plaque d’athérome se rompt. L’athérosclérose est à l’origine de la plupart des événements cardiovasculaires, tels que l’accident vasculaire cérébral (AVC) et l’infarctus (crise cardiaque).
Les personnes diabétiques courent deux à quatre fois plus de risques de développer une maladie cardiovasculaire. C’est pourquoi, la pression artérielle et le cholestérol sanguin, sont particulièrement contrôlés chez ces patients.
Comment prévenir les complications cardiovasculaires chez le diabétique ?
On peut agir sur ces complications cardiovasculaires en adoptant un mode de vie sain :
Avoir une alimentation équilibrée pour le cœur
En limitant les acides gras saturés, trans et cholestérol, que l’on retrouve surtout dans les produits d’origine animale et dans les aliments ultra-transformés contenant des acides gras hydrogénés.
Pratiquer une activité physique régulière et adaptée
Depuis 2017, le médecin après évaluation du risque cardiovasculaire (dans certains cas, un test d’effort peut être réalisé chez le cardiologue) peut prescrire une activité physique à son patient diabétique. Cette prescription sportive chez la personne diabétique de type 2 est cadrée par la HAS dans une fiche spécifique aux diabétiques de type 2.
Remarque : chez les sujets à risques élevés de développer un DT2, marcher au moins 2,5 h par semaine diminue le risque de DT2 de près de 65 %, et ceci indépendamment des effets de la diététique ou de l’Indice de masse corporelle (IMC).
Faire attention à son poids
Selon une étude parue en février 2018 dans The Lancet, une importante perte de poids (15 kg ou plus) des personnes diabétiques de type 2 est liée à une rémission de leur diabète. Mais attention, une telle perte de poids doit être encadrée médicalement. Ajoutons enfin à ces précautions : un arrêt total de la cigarette.
Quels sont les outils de contrôle du diabète ?
Dans tous les cas, il est impératif de contrôler :
- le taux de glycémie : glycémie à jeun entre 4 et 7 mmol/L et 2 h après les repas entre 5 et 10 mmol/L; A1C à des valeurs égales ou inférieures à 7% ;
- le taux des lipides sanguins : C-LDL à des valeurs égales ou inférieures à 2 mmol/L ;
- la tension artérielle : valeurs égales ou inférieures à 130/80 mmHg.
N’oubliez pas d‘aller à tous les rendez-vous pris avec le médecin et bien sûr suivre scrupuleusement le traitement médical prescrit.