La spiruline est une algue qui fait partie de la famille des cyanobactéries (de cyan, à cause de la couleur bleue verte). Cette algue à forme de spirale (d’où son nom) est connue pour ses vertus nutritionnelles depuis des siècles. Actuellement, elle est plébiscitée comme un aliment qui ferait perdre du poids. Mais est-ce avéré ? Décryptage.
D'où vient la spiruline ?
La spiruline n’est pas un nouvel aliment, elle est consommée depuis le XVe siècle par des peuples du Tchad ou les Aztèques. Après une période d’oubli, on la redécouvre et en 1967 elle est désignée comme « wonderful future food source » par the Internationnal Association of Applied Microbiology. En 1974, la Food and Drug Administration reconnaît les bienfaits de cette cyanobactérie et les Nations-Unies, durant la World Food Conference, la déclarent comme «best food for the future». Cette algue, de par ses propriétés nutritionnelles, participe en effet, activement à la renutrition des personnes victimes de famine. En 1979, elle est commercialisée pour la première fois aux Etats-Unis. Pour la France, il faudra attendre 1984, pour que le Conseil supérieur d’hygiène publique donne un avis favorable à la consommation d’algues. En 2017, l'Agence nationale de sécurité alimentaire (ANSES) déclare que cette algue peut être consommée sans risque pour la santé, mais à faibles doses (jusqu'à plusieurs grammes par jour) et uniquement lorsqu’elle est issue de filières bio sérieuses.
Quels sont les bienfaits de la spiruline ?
Consommer de la spiruline ou des algues n’est pas une habitude courante dans notre société occidentale. Pourtant leurs bénéfices santé sont de plus en plus connus. Lors des Journées francophones de nutrition, Hélène Marfaing, ingénieure agronome et chef de projet agro-alimentaire au Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva) à Pleubian, déclarait « Quand on regarde les études épidémiologiques réalisées dans les régions fortement consommatrices d’algues, on observe que cette consommation protège des maladies cardiovasculaires, qu’il y a une faible prévalence de certains cancers (sein, colon et prostate) et une faible incidence des syndromes dépressifs », poursuit la spécialiste. Par ailleurs, « l’un des premiers atouts nutritionnels des algues est leur richesse minérale : elles sont en effet très riches en iode, magnésium, potassium et fer. En outre, elles contiennent des sucres rares (fucose, rhamnose), des caroténoïdes (fucoxanthine), des systèmes de défense, des fibres originales ou encore des acides gras oméga 3 ».
La spiruline, une alliée de la perte de poids : info ou intox ?
De son côté, la spiruline est composée de 70 % de protéines, de 20 % de glucides,de 5 % de lipides, de 7% de minéraux et de 3 à 6 % d’eau. Elle présente donc un excellent apport en protéines, une bonne répartition des lipides, des glucides, des vitamines, des minéraux (calcium, magnésium, sodium, potassium, phosphore) et des oligo-éléments (zinc, du sélénium, du manganèse, du fer, du cuivre, et du chrome=. Elle ne contient ni vitamine C, ni iode, ni oméga 3.
Attention : à ce jour aucune étude n’a pu démontrer que la spiruline faisait perdre du poids. En revanche sa teneur en protéines permet de pallier aux carences en cas de régime avec peu de viande. De plus, sa teneur en chrome régule la sécrétion d’insuline, diminue la glycémie et le taux de lipides sanguins atténuant ainsi les envies d’aliments sucrés. N’oublions pas le rôle des fibres alimentaires qui régulent l’appétit et limitent le grignotage.
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Sources :
HAL
Anses