rôle du sommeil dans le diabète et vice-versa

Diabète et troubles du sommeil : Et s'il existait un lien ?

À première vue, diabète et troubles du sommeil semblent n’avoir aucun rapport. À première vue seulement, car tous deux sont étroitement liés : le sommeil a un effet sur le diabète et le diabète a un effet sur le sommeil. Comment ? On vous explique !

Quels sont les différents troubles du sommeil ?

Vous vous en doutez très certainement, le sommeil est vital au bon fonctionnement de notre organisme. Il contribue de fait aux récupérations physique, intellectuelle et psychologique, mais pas seulement ! Il est nécessaire par exemple aux mécanismes cognitifs, à l’élimination des toxines ou encore à la régulation des fonctions dites métaboliques (glycémie, appétit…), d’où le lien étroit avec le diabète de type 2.

Vous le savez aussi sûrement, mais vous avez du mal à l’appliquer, il faut dormir 7 à 8 heures par nuit en moyenne et régulièrement. Au-delà de 10 heures ou en deçà de 5 heures de sommeil, il est probable de souffrir de troubles du sommeil, parmi lesquels :

  • L’insomnie, caractérisée par un temps de sommeil trop court dû à des difficultés d’endormissement ou par un sommeil saccadé avec de multiples réveils ;
  • L’hypersomnie, connue comme le besoin régulier de sommeil ou de rattraper du sommeil en retard. Les somnolences en pleine journée sont monnaie courante chez les hypersomniaques ;
  • Le syndrome des jambes sans repos, trouble encore méconnu mais caractérisé par des sensations inconfortables dans les jambes, voire des douleurs, nécessitant de perpétuels mouvements ;
  • L’apnée du sommeil, ou syndrome d’apnée obstructive du sommeil définie, quant à elle, par des arrêts répétés de la respiration durant le sommeil qui peuvent durer de 30 secondes à 1 minute. Lors de la reprise de la respiration, la personne s’éveille en sursaut afin de retrouver son souffle, sans pour autant en avoir conscience le lendemain matin.

Les troubles du sommeil ont-ils un impact sur le diabète ?

Les quatre principaux troubles précédemment cités peuvent avoir un impact négatif sur le diabète et la prise de poids. En effet, une restriction chronique de sommeil et un sommeil de mauvaise qualité provoquent une dérégulation du métabolisme glucidique, avec une baisse de 30% de la quantité d’insuline produite et une baisse de 50% de l’action de l’insuline. Or, il s’agit d’un premier pas vers l’apparition du diabète et les études sont formelles : il existe une relation directe entre la restriction chronique de sommeil et le diabète de type 2.

Notre système hormonal est lui aussi bouleversé par le manque de sommeil. Durant chaque nuit dans les bras de Morphée, les cellules sécrètent de la leptine, hormone de la satiété mettant un terme à la sensation de faim. Autrement dit, lorsque nous dormons, nous n’avons pas faim. Au contraire, durant la journée, l’estomac va sécréter de la ghréline, l’hormone de la faim incitant à la prise alimentaire. Donc, plus nous passons de temps éveillés, plus nos hormones nous signalent une sensation de faim, accroissant inéluctablement la probabilité de vider les placards.

Le diabète peut-il perturber le sommeil ?

Eh oui, tout à fait ! Chez les personnes souffrant d’un diabète de type 1 par exemple, les hypoglycémies nocturnes peuvent être en cause dans les insomnies. Plus généralement, de trop conséquentes variations de la glycémie durant la nuit peuvent être impliquées dans les réveils nocturnes.

Les complications du diabète peuvent également favoriser les troubles du sommeil. Les douleurs musculaires et la polyurie, aussi connue comme l’envie fréquente d’uriner, contribuent tous deux aux insomnies. Le syndrome des jambes sans repos peut, quant à lui, être le résultat d’une neuropathie en lien avec le diabète. Enfin, la rétinopathie diabétique, qui concernerait un diabétique sur deux, conduit les malades à limiter leur contact à la lumière, dérégulant ainsi leur rythme circadien (rythme de vie de 24 heures avec alternance de sommeil et de veille).

Dernier élément dont nous minimisons trop souvent l’impact sur le sommeil, l’alimentation ! Bon à savoir, les glucides favorisent l’endormissement quand les lipides eux sont stimulants et favoriseraient la phase d’éveil. Vous l’aurez compris, favoriser un bon steak le midi et faites le plein de pâtes, de légumineuses ou bien de riz le soir. Vous êtes perdu(e) ? Faites appel à une diététicienne nutritionniste. Et n’oubliez pas : le sommeil c’est la santé !

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