Peut-être avez-vous déjà entendu parler du konjac ? Ce ne serait guère étonnant ! Après avoir bénéficié d’une réputation d’abord en Asie du Sud-Est, le konjac s’exporte aujourd’hui dans toute l’Europe ! Sa très faible teneur en calories et ses fibres en font un super-aliment allié de la grande majorité des régimes. Mais cela fait-il du konjac un super-aliment recommandé en cas d’obésité ?
Le konjac : de quoi parle-t-on ?
Un nom qu’on a tous entendu quelque part mais dont on sait finalement bien peu de choses. Le konjac, ou amorphophallus konjacest une plante qui appartient à la famille des Araceæ.On trouve cette plante majoritairement dans les forêts tropicales et subtropicales d’Asie du Sud-Est (Vietnam, Chine, Corée et surtout Japon…).
Cette plante possède un rhizome tubéreux, de forme sphérique, ainsi qu’une feuille et une fleur. Depuis des siècles déjà, on se sert du rhizome (tige souterraine vivace) du konzac en Asie du Sud-Est. Au Japon notamment, le konnyakuest utilisé tel un aliment médicamenteux – l’équivalent de l’alicament – afin de traiter notamment les toux, les brûlures ou les douleurs intestinales.
Comment est utilisé le Konjac aujourd’hui ?
Vous avez peut-être déjà vu du konjac sous forme de gelée pâteuse, noire ou blanche. C’est là son usage le plus courant. Vous le trouvez aussi utilisé en tant que farine afin d’en faire des pâtes, du riz mais aussi de la gomme. Il est aussi de plus en plus répandu sous forme de gélule, en tant que complément alimentaire. Le konjac, sous forme de gelée pâteuse, est rempli d’eau et va donc peu gonfler tandis que la farine de konjac peut gonfler jusqu’à 100 fois son volume.
Le konjac, un super-aliment recommandé en cas d’obésité ?
La réputation du konjac est en grande partie liée au glucomannane, une fibre soluble présente dans le rhizome du konjac. Les fibres solubles ont cette particularité qu’au contact de liquide, elles forment un liquide visqueux qui va faciliter le passage des résidus et tapisser les parois de l’estomac. Sa teneur en fibres solubles est telle qu’elle facilite le sentiment de satiété. En intégrant le konjac à une assiette équilibrée, la satiété sera là rapidement et durablement, avec une moindre ingestion de calories. Un premier point pour le konjac.
Le konjac, plus précisément le glucomannane, fait d’ailleurs partie des rares aliments bénéficiant d’Allégations de santé autorisées par la Commission Européenne dont les bienfaits ont ensuite été validés par l’EFSA. Oui, il est avéré que le konjac « contribue à la réduction du poids corporel dans le cadre d’un régime alimentaire à teneur énergétique réduite » mais également au « maintien d’une cholestérolémie normale » (Art. 13.1 – Règlement (CE) 1924/2006). Un autre super point pour le konjac donc !
Le konjac, rassasiant et vraiment hypo-calorique ?
Non seulement le glucomannane limite considérablement et rapidement la prise alimentaire grâce à sa richesse en fibres, mais il est aussi très très peu calorique. Avec 3 calories pour 100 g de produit, il est encore moins calorique que le concombre (mais pas nécessairement meilleur…), donc particulièrement recommandé en cas de régime hypocalorique. D’ailleurs, une étude thaïlandaise a souligné qu’une gélule de konjac avant les repas contribuait à réduire le tux de ghréline (hormone de la faim) d’environ 30% durant deux heures. Encore des points pour le konjac !
Des contre-indications au konjac ?
Il est important de savoir que le konjac ne contient ni vitamines ni minéraux. Il ne peut donc remplacer une alimentation variée et équilibrée. Une consommation exclusive de konjac aura en outre pour effet de provoquer des carences. Les nutritionnistes recommandent d’en consommer deux à trois fois par semaine.
Enfin, du fait de sa richesse en fibres, il peut favoriser ballonnements, flatulences et diarrhées chez les personnes souffrant de troubles digestifs, en particulier en cas de syndrome de l’intestin irritable.